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L’ambition du projet

Au cœur de la 2^ème commune de Saint-Étienne Métropole et du Département de la Loire, le projet d’écoquartier « Saint-Chamond centre-ville Sud / Novaciéries » porté par CAP METROPOLEs’inscrit dans une volonté de Saint-Étienne Métropole et de la ville de Saint-Chamond de reconquête et de requalification urbaine d’une partie du centre de la commune dans une démarche durable, ambitieuse, écologique, innovante.

Le projet Novaciéries, projet phare de Saint-Étienne Métropole en matière de reconversion de friches industrielles, initié au début des années 2000 est désormais en pleine phase de concrétisation.

L’enjeu est de taille : transformer un site industriel de 45 hectares, né au XIXe siècle, fleuron de l’activité métallurgique et de l’armement pendant près de 2 siècles, bordé par l’autoroute A47 et la voie ferrée, en un quartier mixte durable, ouvert sur le centre-ville et connecté aux quartiers de Saint-Chamond.

Novaciéries a pour objectif de permettre le redéploiement de l’activité économique et de l’emploi (autour de l’industrie historique et de nouvelles activités productives et de services), d’offrir de nouveaux services et du logement aux habitants et aux travailleurs, et d’intégrer ce nouveau quartier au reste de la cité.

Favoriser un redéploiement économique

Doté d’un riche passé industriel, le territoire de Saint-Étienne Métropole a subi depuis les années 1970 l’effondrement de certains pans de son économie, avec la disparition de plusieurs grands groupes. Saint-Chamond et le reste de la Vallée du Gier ont été particulièrement impactés par ce phénomène.

Malgré tout, il demeure des entreprises qui ont su résister à la crise, se réinventer et faire preuve d’innovation, y compris dans l’industrie traditionnelle. Au cœur de Novaciéries, plusieurs sociétés incarnaient un passé heureux et un futur prometteur, mais dans un cadre devenu obsolète.

Le projet urbain sur ce secteur a consisté à maintenir ces activités et à renforcer leurs fonctionnalités (accès, réseaux…) tout en travaillant en concertation avec les responsables des entreprises.

Cela a été un facteur de régénération d’un écosystème riche et d’accueil d’acteurs utiles (club d’entreprises…). Grâce à cet écosystème et à la dynamique urbaine, de nouvelles entreprises avec des activités complémentaires (sous-traitants, clients, prestataires de services…) ont pu s’implanter, tandis que des activités d’autres secteurs ont trouvé ici un lieu favorable en matière d’usages et d’image pour leur développement.

Le nombre d’emplois sur le site s’est fortement accru, dépassant les 1.200 en 2021.

Une démarche environnementale & écologique

La recomposition urbaine en cours permet une meilleure appréhension de l’espace public, mais également une amélioration du confort de celui-ci.

La dédensification, des réhabilitations et reconstructions repensant le bâti et l’espace public, et une place retrouvée pour la végétation permettent de lutter contre les îlots de chaleur et de rendre plus amène la ville, en particulier en période estivale.

Si Saint-Chamond dispose d’un environnement particulièrement généreux et riche (Monts du Pilat, Coteaux du Jarez…), la végétalisation concourt aussi à retrouver de la biodiversité au cœur de la ville avec la pratique d’une gestion raisonnée. A ces titres, le parc Novaciéries de près de 6 ha est un emblème de cette démarche.

Par ailleurs, Novaciéries porte une démarche innovante et globale de dépollution, traitement, valorisation et réutilisation des matériaux du site, dont la plupart sont impactés en pollution (2,3 millions de m3). Cela offre l’opportunité que le milieu ne soient plus contaminés, mais la réutilisation permet aussi de ne pas recourir à des matériaux issus de carrières ou d’espaces vierges.

De plus, à travers le maintien de bâtiments et leur réhabilitation (permettant qu’ils soient moins consommateurs d’énergies) ou avec l’exigence de construction de bâtiments performants (le bâtiment de l’IFSI/IFAS est à énergie positive) la génération de consommations en énergie est moindre, tandis que la mise en place de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments propriété de Cap Métropole comme d’industriels privés a comme objectif de production d’énergie de 2,66 MWh/an (= 2 000 EQH).

L’ambition de la qualité
au cœur de la démarche urbaine

L’équipement du site a été pensé pour séduire les habitants et les visiteurs : un cinéma en centre-ville (6 salles, 950 fauteuils), un parc urbain aux multiples fonctions avec de nombreux jeux, une prairie évolutive entourée d’un théâtre de verdure accueillant des événements variés (fête de la musique, cinéma de plein-air…), un skatepark de plus de 1.000 m² permettant aux débutants comme aux expérimentés, de la commune et d’ailleurs de trouver un lieu d’évolution enthousiasmant, des équipements uniques comme des tobogans géants, une grande tyrolienne, des ouverture pour révéler la rivière…

Mais ce site est unique et un marqueur de la ville. La préservation, la mise en valeur, la réutilisation du patrimoine industriel est au cœur de la démarche, avec notamment de nouveaux usages au sein de grandes halles industrielles ou encore une mise en valeur par la lumière du site (qui a permis à Novaciéries d’être lauréat du prix du SERCE en 2020).

Par ailleurs, la création d’une charte graphique sur Novaciéries, et le recours à des architectes conseils dans les projets de bâtiments comme sur les espaces publics permettent tout à la fois de rechercher de la qualité et de la cohérence, mais de laisser possible l’expression d’une certaine diversité.

La simplicité et la sobriété dans le dessin des espaces publics n’empêche pas l’originalité et le développement d’éléments de caractère, et permettent une efficacité dans les usages et dans l’appropriation.

Dans le cadre des marchés publics mis en œuvre par l’aménageur Cap Métropole, un recours large aux clauses d’insertion par l’activité économique a lieu afin de permettre à des personnes en difficulté avec le monde du travail de pouvoir retrouver un lien avec celui-ci et des perspectives professionnelles.

La démarche EcoQuartier portée par le ministère est à l’œuvre dans nombreux de nos projets non comme une fin en soi mais comme un processus de faire mieux et autrement, avec de nouvelles façons de concevoir, de construire et de gérer la ville durablement, avec ambition et concertation.

Plusieurs de nos projets sont labellisés depuis 2010 (de l’étape 1 à l’étape 3) et nous prenons une part active dans la réalisation. Nous accompagnons les collectivités à se familiariser avec cette démarche et à la mettre en œuvre. Par ailleurs, nous sommes membres de la commission régionale EcoQuartiers dans le collège « Aménageur ».

Selon les termes du contrat signé en mai 2020 entre l’Etat, Saint-Étienne Métropole, EPORA, le Pôle métropolitain et la Banque des Territoires, le projet partenarial d’aménagement (PPA) Gier – Ondaine – Saint-Étienne Sud a vocation à « dynamiser, préciser, fédérer, coordonner et organiser les modalités d’action sur le territoire des vallées industrielles du Gier, de l’Ondaine et du Sud Saint-Étienne afin d’accélérer :

• le traitement des friches industrielles ;
• les requalifications du parc bâti et social ;
• l’amélioration globale du cadre de vie et la restauration de l’attractivité des fonds de vallées.
• l’amélioration des mobilités de façon globale et leurs interactions ;
• la rénovation de l’identité historique du territoire (patrimoine industriel au cœur des rivières) ».

Pour accélérer la dynamique de requalification du territoire, les objectifs fixés dans le contrat de PPA sont les suivants :

• définir une véritable stratégie d’aménagement partagée entre tous les acteurs (communes, partenaires institutionnels, opérateurs et aménageurs du territoire)
• promouvoir une vision d’ensemble de la requalification de ce territoire
• mettre en synergie les acteurs du territoire et accélérer ainsi la mise en œuvre de la stratégie d’intervention et la réalisation des programmes d’actions
• identifier les opérations d’aménagement structurantes qui seront menées sur le territoire du PPA dans les 15 prochaines années
• s’inscrire dans la préparation des futurs documents contractuels avec l’État et la Région notamment.
• être plus efficace dans la conduite des opérations d’aménagement
• anticiper les mises sur le marché de fonciers aménagés et de programmes immobiliers, pour l’habitat comme pour les activités économiques.